La stratégie spatiale de la Suède

Comment la Suède développe-t-elle sa stratégie spatiale ? Quels sont ses objectifs en matière d’observation de la Terre et de coopération internationale ? Découvrez les analyses des GT pour mieux comprendre le rôle de la Suède dans le secteur spatial global.

Par le GT Gouvernance

Résumé

La Suède mise sur l’observation de la Terre, la coopération internationale et un cadre légal propice pour développer son secteur spatial. Avec le centre Esrange, des projets innovants et un engagement envers le développement durable, elle renforce sa position tout en soutenant la recherche et l’éducation.

Objectifs stratégiques

La stratégie spatiale de la Suède se concentre principalement sur l’observation de la Terre, la protection des infrastructures critiques, et l’utilisation pacifique de l’espace. Les missions d’exploration lunaire et martienne ne figurent pas parmi ses priorités. En revanche, la Suède contribue activement à des initiatives internationales pour la surveillance environnementale et climatique, telles que les programmes Galileo et Copernicus de l’Agence spatiale européenne (ESA). La sécurité nationale et la prévention des conflits dans l’espace sont également des objectifs importants de cette stratégie.

Cadre institutionnel et politique

Le Swedish National Space Board (SNSB) est l’agence nationale responsable de la politique spatiale suédoise, placée sous la tutelle du ministère de l’Éducation et de la Recherche. La SNSB supervise les activités spatiales et coordonne la participation de la Suède aux programmes de l’ESA. La Suède dispose d’un cadre législatif, le Space Activities Act, qui réglemente les activités spatiales et assure le respect des engagements internationaux du pays, tout en favorisant l’investissement privé.

La SNSA est l’organisme gouvernemental chargé de coordonner les activités spatiales civiles en Suède. Elle supervise la recherche, le développement technologique et les collaborations internationales dans le secteur spatial (budget d’environ 100 millions de $ par an).

Coopération internationale

La Suède est fortement engagée dans la coopération internationale, notamment avec l’ESA, et participe à des programmes majeurs tels que Galileo et Copernicus. Le pays collabore également avec les États-Unis via les Accords Artemis et s’implique dans des initiatives de régulation internationale pour promouvoir l’usage pacifique de l’espace et la gestion des débris spatiaux. Le cadre législatif suédois soutient cette coopération internationale et favorise les partenariats public-privé pour stimuler l’innovation et la compétitivité dans le secteur spatial.

En janvier 2024, la France et la Suède ont signé une déclaration relative à un partenariat stratégique pour l’innovation et les solutions vertes, incluant des domaines tels que l’énergie bas-carbone, la défense, l’espace et la santé. Cette coopération vise à renforcer les liens entre les deux pays dans des secteurs clés, notamment le spatial.

Capacités techniques et industrielles

Le centre spatial Esrange, près de Kiruna, est un site majeur pour la Suède, permettant des lancements de fusées-sondes et de ballons pour la recherche atmosphérique et spatiale. Ce centre appuie tant la recherche nationale qu’internationale et aide au développement de technologies de pointe, telles que les systèmes de propulsion et les infrastructures de lancement. La Suède est aussi reconnue pour ses compétences dans la fabrication de satellites et d’instruments utilisés dans des missions de l’ESA, comme Rosetta.

Centre spatial Esrange. (Source : Swedish Space Corporation)

Résultats et performances

En 2023, la Suède a investi 1,3 milliard de SEK (112 millions d’€) dans son programme spatial, avec une large part allouée à l’ESA. Esrange a permis de positionner la Suède comme un acteur clé dans les missions de recherche et d’observation spatiale. La Suède a aussi joué un rôle crucial dans la production d’équipements pour des missions internationales, et le développement d’une expertise dans des domaines tels que la météorologie spatiale, la surveillance environnementale, et les systèmes de navigation.

Situé près de Kiruna, dans le nord de la Suède, Esrange est une installation majeure pour les lancements de fusées-sondes, les ballons stratosphériques et les opérations satellitaires. En janvier 2023, la Suède a inauguré un port spatial dédié au lancement de satellites depuis Esrange, renforçant ainsi sa capacité à participer activement au marché des lancements spatiaux.

Premier lancement prévu en janvier 2024 mais pas de nouvelles depuis

La Suède participe au programme Themis, un démonstrateur de premier étage de lanceur réutilisable développé par l’ESA. Des vols verticaux à basse altitude sont prévus à Kiruna en 2025, avec l’assemblage du prototype T1H en 2024.

Réglementation et cadre légal

Le Space Activities Act assure que les activités spatiales suédoises respectent les engagements internationaux et promeut un environnement propice aux investissements privés. La Suède est signataire du Traité de l’espace de 1967, renforçant son engagement à utiliser l’espace de manière pacifique. Elle participe aussi activement aux discussions internationales sur la prévention des conflits spatiaux, et la régulation des débris spatiaux est un enjeu prioritaire de sa politique spatiale.

Développement durable et impact environnemental

La stratégie suédoise inclut des efforts pour un usage durable de l’espace. La Suède contribue aux efforts internationaux pour minimiser les débris spatiaux et développe des infrastructures pour réduire l’empreinte environnementale de ses activités spatiales. En participant à des programmes comme Copernicus, la Suède utilise également des technologies spatiales pour surveiller l’environnement terrestre et agir en faveur de la préservation climatique.

Engagement du secteur privé

La Suède encourage les partenariats public-privé et soutient les start-ups via l’ESA Business Incubation Center (ESA BIC) Sweden, qui aide les entrepreneurs à exploiter des technologies spatiales et des données issues de l’espace. Le gouvernement promeut aussi les collaborations internationales avec des partenaires stratégiques comme les États-Unis. Le secteur privé suédois est en croissance, avec des entreprises qui s’impliquent dans le développement de technologies spatiales et la commercialisation de services liés aux données spatiales.

Capacités de défense et de sécurité

Bien que la Suède ne mette pas l’accent sur des missions militaires, sa stratégie spatiale inclut la défense des infrastructures critiques et la résilience face aux menaces spatiales, comme les tempêtes solaires ou les cyberattaques. La Suède cherche à renforcer la sécurité nationale via l’utilisation des technologies spatiales, tout en favorisant un usage civil et pacifique de l’espace.

Éducation, recherche et innovation

Les universités suédoises, comme celles de Luleå et de Stockholm, et l’Institut Suédois de Physique Spatiale (IRF) contribuent de manière significative à la recherche et à l’innovation dans le secteur spatial. L’IRF est reconnu pour son expertise en physique spatiale et ses collaborations régulières avec l’ESA. Le gouvernement soutient l’éducation et encourage les jeunes à s’orienter vers des carrières dans le secteur spatial, notamment via des programmes en ingénierie spatiale et des projets de recherche en collaboration avec des agences internationales.


Source

https://government.se/contentassets/ea187b8c0a814ac09c36b8a43154eb49/a-strategy-for-swedish-space-activities.pdf

La stratégie spatiale de l’Inde

Comment l’Inde a-t-elle transformé son programme spatial en un levier de puissance technologique et géopolitique ? Quels sont ses ambitions, ses succès et ses défis à venir ? Les GT vous proposent leur analyses pour décrypter la place grandissante de l’Inde dans le paysage spatial international.

Par le GT Gouvernance

Résumé

La stratégie spatiale de l’Inde a évolué depuis les années 1960, passant d’un programme centré sur des objectifs de  développement national à un ambitieux programme spatial couvrant l’exploration scientifique, l’innovation technologique, les  applications commerciales, et la sécurité nationale

Historique et objectifs initiaux 

Le programme spatial indien a été lancé en 1969 avec la création de l’Indian Space Research Organisation (ISRO). Initialement axé sur le développement de technologies de communication et d’observation pour lutter contre la pauvreté et améliorer les  services publics, le programme s’est progressivement diversifié pour inclure des projets d’exploration planétaire et d’autonomie  technologique.  

Les premières étapes comprenaient le lancement de satellites pour les télécommunications et la météorologie (Ariane Passenger  Payload Experiment, 1981) et le développement de lanceurs nationaux (SLV, PSLV, GSLV), qui ont permis à l’Inde de réduire  sa dépendance vis-à-vis des puissances étrangères.

Institutions et structures de gouvernance 

Le programme spatial indien est principalement dirigé par l’ISRO, sous la tutelle du Département de l’Espace (DoS) et du Bureau du Premier ministre. Avec la montée des besoins commerciaux et sécuritaires, d’autres organismes ont été créés : 

  • NewSpace India Ltd (NSIL) : entreprise publique en charge de la commercialisation des technologies d’ISRO et des services de lancement. 
  • IN-SPACe : agence facilitant l’accès des entreprises privées aux installations d’ISRO pour développer l’industrie spatiale nationale.
  • Defence Space Agency (DSA) : organisation militaire chargée des opérations spatiales de défense et de la coordination  avec les forces armées.

Projets à long terme et exploration scientifique 

L’Inde s’est positionnée comme un acteur majeur de l’exploration spatiale à bas coût : 

  • Exploration lunaire (Chandrayaan) : Chandrayaan-1 (2008) a confirmé la présence de glace d’eau sur la Lune, tandis  que Chandrayaan-3 (2023) a réussi un atterrissage au pôle Sud, un site stratégique. 
Chandrayaan-3 (2023). (Source : Isro)
  • Exploration martienne et solaire : Mangalyaan-1 (2014) a fait de l’Inde le premier pays à réussir une mission vers Mars dès sa première tentative. La mission solaire Aditya-L1 (2023) étudie le climat spatial et les éruptions solaires.
Aditya-L1. (Source : FILE)
  • Programme habité Gaganyaan : L’Inde prévoit d’envoyer ses premiers astronautes en orbite terrestre et de lancer sa propre station spatiale vers 2030. 
  • Systèmes de navigation et satellites d’observation : NavIC, un système de navigation autonome couvrant l’Inde et ses  frontières, et les séries Cartosat et Risat, pour l’observation terrestre, renforcent l’autonomie et la sécurité. 

Financement et ouverture au secteur privé 

L’Inde maintient un budget relativement modeste pour son programme spatial (environ 1,9 milliard USD), mais maximise son impact par des missions peu coûteuses et une stratégie commerciale. NSIL gère les contrats internationaux de lancement et la vente de services satellitaires, tandis qu’IN-SPACe permet aux entreprises indiennes et étrangères d’accéder aux installations et technologies d’ISRO, stimulant le secteur privé avec des startups comme Skyroot Aerospace.

Volet militaire et défense spatiale 

La stratégie spatiale indienne comporte une dimension militaire essentielle pour répondre aux défis de sécurité régionale : 

  • Satellites de surveillance : Cartosat, Risat, et EMISAT sont utilisés pour la surveillance des frontières et le renseignement militaire. 
  • Capacités anti-satellite : Avec la mission Shakti en 2019, l’Inde a démontré sa capacité à détruire des satellites en orbite basse, intégrant ainsi la défense spatiale à sa doctrine militaire. 
  • Coopérations internationales : L’Inde collabore avec les États-Unis, la France, et ses partenaires du Quad pour la surveillance de l’espace, la gestion des débris et la sécurité de ses infrastructures.

La stratégie spatiale de la Chine

Dans quel contexte la Chine développe-t-elle sa stratégie spatiale ? Quels sont ses objectifs et ses ambitions dans ce domaine ? Les GT mettent à votre disposition leurs analyses pour mieux comprendre le positionnement de la Chine sur la scène spatiale internationale.

Par le GT Gouvernance

Résumé

La stratégie spatiale chinoise combine exploration scientifique, ambitions économiques et objectifs militaires. Grâce à des programmes comme Chang’e (lune) et Beidou (satellites), elle vise à devenir un acteur majeur indépendant, soutenue par des partenariats public-privé, une coopération internationale sélective et des avancées technologiques.

Introduction

La stratégie spatiale chinoise n’est pas à négliger ni à sous-estimer. Ces dernières années ont montré une capacité d’interférence dans l’espace et le déploiement d’éléments de  puissance.

Objectifs stratégiques

Les ambitions chinoises peuvent être regroupées autour de ces quatre éléments reliant exploration scientifique et conquête spatiale. Elle développe un programme lunaire par  les missions Chang’e. Elle développe progressivement un programme pour Mars.  L’observation de la Terre (OT) passe par son programme satellitaire Gaofen. Il vise à  déployer un système de télédétection global pour surveiller les terres agricoles,  l’environnement et les eLets du changement climatique. Des activités d’ordre militaire  peuvent être eLectuées. La sécurité nationale chinoise par l’espace et pour l’espace  repose sur des satellites militaires (télécoms sécurisées), la technologie ASAT et son  système de reconnaissance Beidou. Sur le plan de l’économie spatiale, il est nécessaire  de comprendre que les programmes lunaires chinois visent à terme à créer des mines  lunaires pour extraire de l’hélium-3.

Cadre institutionnel et politique

Toute la politique spatiale chinoise est organisée autour d’un complexe d’institutions  gouvernementales, d’agences publiques, d’entreprises d’État et d’acteurs privés. On  retrouve la CNSA (China National Space Administration), la CMC (Commission militaire  centrale), la CASC (China Aerospace Science and Technology Corporation), la CASIC (China Aeropsace Science and Industry Corporation), la SASTIND (State Administration  for Science, Technology and Industry for National Defense). Depuis 2014, la Chine  accentue une coordination avec le secteur privé en soutenant des start-ups. Des  entreprises comme i-Space, LandScape et OneSpace naissent (lanceurs, petits  satellites, télécoms et observation de la Terre). Des PPP (partenariats public-privé)  oLrent un mécanisme de subvention en soutien technologique et infrastructures. Elles  collaborent donc avec la CASC ou la CASIC. Les estimations portent le budget à 26  milliards de $ en 2023. Pour les sources de financement, le Gouvernement central investi  par des plans quinquennaux, les PPP (encourageant les collaborations commerciales),  les investissements privés (investisseurs chinois ou étrangers), par des accords  bilatéraux dans le cas de la Belt and Road Initiative (Afrique, Amérique latine, Asie pour  la mise en orbite de satellites).

Coopération internationale

Sur ce point, la Chine développe une approche plutôt coopérative comme base de  déploiement de ses activités, favorisant alors une croissance domestique (en cours et à  venir).  

Avec l’Agence Spatiale Européenne (ESA) :  

  • Presque le premier partenaire occidental. L’ESA a coopéré pour des missions  d’exploration lunaire et martienne, notamment pour la mission Chang’e-4, ainsi  que des missions d’observation des planètes, le suivi des missions  interplanétaires. Pour Mars, l’ESA a fourni une aide au suivi de la mission Tianwen 
    • Les deux acteurs partagent des données concernant l’observation de la Terre  pour les océans et le changement climatique. 

Avec la Russie

  • La coopération la plus ancienne et mouvementée. les deux veulent réduire leur  dépendance vis-à-vis de l’Occident. Les deux pays annoncent en 2021 leur  partenariat pour l’ILRS (International Lunar Research Station), une alternative à la  Station Gateway occidentale. Avec d’autres pays en développement : 

Avec l’Afrique et l’Amérique latine :  

  • La Chine les a aidés à lancer leurs propres satellites, notamment avec le Nigeria,  le Venezuela et l’Éthiopie. Dans la zone Asie-Pacifique : c’est le cas du Pakistan et  de la Thaïlande. 

Avec les Etats-Unis

  • Une coopération très limitée en raison du Wolf Amendment de 2011. De fait, la  Chine ne peut pas participer à l’ISS. Ceci a poussé la Chine à accélérer son  indépendance. 

Deux éléments clés vecteurs de coopération : la station spatiale Tiangong et le  programme ILRS (International Lunar Research station).

Modélisation 3D de la station spatiale chinoise Tiangong. (Source : Shujianyang, CC BY SA)

Capacités technologiques et industrielles

La Chine dispose d’un arsenal d’atout. Elle possède ses propres sites de lancement,  d’une gamme de lanceurs variée avec une capacité à développer de nouvelles  technologies applicables domestiques (propulsion innovante, exploration robotique et  IA). 

Les sites de lancement :

  • Jiuquan (LEO),  
  • Xichang (GEO),  
  • Taiyuan (OP = orbite polaire),  
  • Wenchang (missions lunaires, orbites géostationnaires et interplanétaires). 
Principales installations spatiales de la Chine
(Source : AFP)

Les lanceurs appartiennent à la famille Chang Zheng dit aussi fusée Longue Marche (CZ 1 à CZ-10 aujourd’hui, avec parfois des sous familles comme CZ-4B et CZ-4C pour des  orbites basses et héliosynchrones). Des lanceurs privés émergent comme Jielong (Smart  Dragon) et Gushenxing (Ceres). 
La CASC et CASIC sont les entreprises d’État responsables des chaines de production de  lanceurs, satellites et systèmes connexes. Des entreprises privées tentent d’intégrer le secteur très étatisé, comme LandSpace (lanceur Zhuque), i-Space (lanceur Hyperbola)  et OneSpace (lanceurs commerciaux).

Résultats et performances

La Chine montre ses réussites. Elles concernent le vol habité non plus à bord de capsule  ou fusée mais de sa station spatiale. Également, des missions de ravitaillement de la  station démontrant une capacité chinoise à le faire et développer des techniques plus  complexes à l’avenir en fonction des besoins. Concernant les missions d’exploration  planétaire, il s’agit d’une croissance. La Chine rattrape son retard notamment en étant la  troisième puissance à être parvenu à se poser sur Mars de manière fonctionnelle. Le  programme lunaire Chang’e est surement la clé qui démontre toutes les capacités  technologiques de la Chine dans le domaine de l’exploration spatiale. Par ceci, la Chine  devient capable d’imposer des normes technologiques et juridiques. Sa réussite  repose aussi sur ses satellites. Le système Beidou pour le GPS, le système Gaofen pour  l’observation de la Terre, et le projet Hongyan pour lutter contre Starlink de SpaceX.

Réglementation et cadre légal

La Chine dispose d’un bon cadre légal pour les activités spatiales, mais il n’est pas aussi  poussé que le modèle américain ou européen. La Chine respecte le traité de 1967  (principes généraux), de 1972 (responsabilité), 1976 (immatriculation). Elle n’a pas signé  et ne respecte pas le traité de 1979 sur la Lune (comme les USA et l’URSS-Russie). 
L’organisation du cadre légal ne se fait pas pour l’instant par le biais de lois, mais de  directive ou de règlements ministériels. La sécurité spatiale ou sécurité dans l’espace est  une priorité grandissante pour les Chinois, en raison de l’importance de son système  satellitaire dans les communications, la surveillance militaire et la navigation. Des  règlements régissent la sécurité des lancements, le suivi des objets spatiaux et la  protection des infrastructures spatiales contre menaces potentielles (naturelles ou  humaines). Le sujet des collisions en orbite préoccupe aussi la Chine face à un  encombrement de l’espace de plus en plus notoire. Sur ce point, la Chine n’a pas d’autres  choix que de participer à des collaborations avec d’autres pays et initiatives  multilatérales. Elle se questionne sur la responsabilité des objets spatiaux, la gestion des  débris (a pris un tournant voyant les conséquences de son dernier tir ASAT de 2007 = tech.  auto-désorbitation et système de capture de débris), la sécurité dans l’espace (jonction  équilibriste entre civil et militaire, suivi des objets, et initiatives multilatérales). Via le  COPUOS (ONU), elle contribue aux discussions sur la prévention des conflits spatiaux, la  gestion des ressources spatiales et la collaboration internationale. De plus, elle adhère  aux normes internationales établies dans un cadre onusien pour réduire et gérer le  problème des débris spatiaux bien que ses lois nationales soient très incomplètes sur la  question. Sur le sujet de la régulation de l’espace, la Chine n’est pas très encline à  travailler durement en raison des restrictions et de l’hostilité américaine.

Développement durable et impact environnemental

Depuis les réactions de son dernier tir antisatellite de 2007 et une surpopulation factuelle  dans l’espace, la Chine a décidé d’adopter des mesures. D’abord, elle cherche a adopté  des missions plus sures avec de nouveau protocole comme le désorbitage des étages de  fusées. Elle développe au sol des moyens de surveillance du trafic satellitaire en orbite et  autre objet. Elle participe davantage aux discussions internationales. Dans le cadre de  ses enjeux, elle mise sur plusieurs technologies clés pour l’avenir du secteur. Dans les  technologies de mitigation on retrouve des systèmes de désorbitation automatique, des  tech. de capture de débris, la récupération des débris par des satellites dédiés actifs en  orbite. Au niveau réglementaire, des normes nationales (d’origine internationale,  principalement onusienne) ont été imposées aux acteurs publics et privés chinois pour  des obligations de limitation de création de débris spatiaux et d’assurer la sécurité des  lancements des opérations en orbite. Ce n’est qu’un élément entrant dans le domaine du  développement durable car toute la stratégie pour l’exploration et l’exploitation des  ressources spatiales se retrouvent confrontées à ces problèmes basaux. 
Pour l’exploitation minière des astéroïdes et de la Lune, le plan s’intègre dans une  ambition à réduire la dépendance de la Chine vis-à-vis des ressources terrestres, faisant  d’elle un acteur pouvant faire la pluie et le beau temps sur ce marché dans l’avenir. Dans  le programme Chang’e, l’objectif principal est l’exploitation de l’hélium-3 pour accéder à  la fusion nucléaire et créer une base permanente sur notre satellite naturel. Le pays  cherche aussi à extraire des minerais d’astéroïdes. Un tel programme nécessite de  nombreuses nouvelles technologies, dont les principales se regroupent à travers des  systèmes robotiques avancés, des technologies de propulsions plus eLicaces comme  les propulsions nucléaires et électriques ainsi que des technologies de traitement de  ressources (matériaux extraits en produits utilisables, oxygène, eau et métaux). Dans ce  prisme de l’exploration, les obstacles sont aussi internationaux. La coopération  internationale fait face à des lacunes juridiques du fait de l’absence de la Chine des  signatures de l’accord sur la Lune de 1979. Son projet ILRS avec la Russie vise donc à  créer une nouvelle échelle de normes applicables à la Lune. Actuellement, la Chine est  en train de conduire l’élaboration de corpus réglementaires sur ce sujet d’exploitation de  ressources minières dans l’espace, tout en favorisant l’implication d’entreprises privées  dans le secteur, avec une étatisation du contrôle de l’activité. Origin Space en fait partie.

Engagement du secteur privé

En Chine, il existe un soutien gouvernemental croissant pour encourager les start-ups et  l’innovation dans le secteur spatial, bien que la structure de cette industrie soit  différente de celle des États-Unis, notamment en ce qui concerne la relation entre le  gouvernement et les entreprises privées.

Capacités de défense et de sécurité

Le programme spatial chinois intègre des éléments liés à la défense, notamment en ce  qui concerne la surveillance par satellite, la cybersécurité spatiale et le développement  de systèmes de défense antisatellite. 
La Chine a développé un vaste réseau de satellites de surveillance et d’observation. Ces  satellites sont utilisés non seulement pour des applications civiles, mais également pour  des missions de renseignement militaire. Des systèmes comme le réseau de satellites Yaogan sont spécifiquement conçus pour les missions militaires, y compris l’intelligence  de surveillance et la reconnaissance. 
La cybersécurité est devenue un enjeu crucial pour la Chine, surtout dans le contexte de  l’interdépendance croissante entre les systèmes spatiaux et les technologies de  l’information.

Éducation, recherche et innovation

La Chine investit massivement dans la formation de nouvelles générations de  scientifiques, d’ingénieurs, et de chercheurs dans le domaine spatial. Ce programme de  formation est soutenu par une collaboration active entre les universités, les centres de  recherche, et les agences gouvernementales, ce qui permet de former des experts  capables de répondre aux besoins croissants du secteur spatial chinois. Pour se faire, la  Chine a développé plusieurs programmes d’enseignement supérieur et écoles  techniques pour former des spécialistes dans le domaine spatial. Parmi ces initiatives,  on trouve : 

  • Diplômes spécialisés : nombreuses universités comme l’Université Tsinghual’Université de Pékin, et l’Université de l’Aéronautique et de l’Espace de Pékin,  proposent des programmes de maîtrise et de doctorat spécifiquement axé sur  l’ingénierie spatiale, la science des matériaux, et l’astrophysique. 
  • Instituts de recherche : L’Institut de technologie de l’espace et de l’aéronautique  de l’Université de Pékin et d’autres instituts spécialisés jouent un rôle clé dans la  formation des étudiants et la recherche dans le domaine spatial. 

Aussi, la Chine encourage également les programmes d’échange avec d’autres pays afin  de permettre à ses étudiants d’acquérir des compétences et des connaissances  internationales. 
Les universités et les centres de recherche jouent un rôle central dans le développement  de technologies spatiales. En Recherche appliquée (RA), les universités collaborent avec  des agences gouvernementales comme la CNSA et des entreprises d’État pour mener  des recherches appliquées dans des domaines tels que la propulsion, les systèmes de  communication par satellite, et la robotique spatiale.

Les compétences spatiales de l’Union Européenne, de l’ESA et du CNES

Dans quel contexte évolue la France en matière de spatial ? A quels défis sommes nous confronté ? Les GT vous proposent leurs notes de synthèse pour mieux comprendre le paysage spatial actuel.

Par le GT Gouvernance

La politique spatiale française est largement associée à la politique spatiale européenne qui repose sur la coopération entre plusieurs 3 entités majeures : le CNES (Centre National d’Études Spatiales), l’ESA (Agence Spatiale Européenne) et l’Union Européenne (avec l’EUSPA, agence pour le programme spatial de l’UE).


Le CNES est en charge de l’implémentation et d’une partie de la conception de la politique spatiale française. Le CNES contribue aussi activement à la politique spatiale européenne en tant qu’agence nationale la plus importante de l’UE et de l’ESA. Ses missions incluent :

  • Planification et exécution des programmes nationaux : développement de satellites, lanceurs comme Ariane (en collaboration avec l’ESA), et projets scientifiques nationaux. Exclusivité sur les programmes sécuritaires.
  • Innovation technologique : développement de technologies spatiales, notamment dans l’observation de la Terre, les télécommunications et la navigation.
  • Collaboration internationale :
    • Avec l’ESA : participation à des programmes européens et intermédiation entre la France et l’ESA pour défendre les priorités françaises ;
    • Avec des agences mondiales : partenariats bilatéraux avec la NASA, l’ISRO, CNSA, … (fin des partenariats avec Roscosmos depuis 2022)

L’ESA est l’agence spatiale européenne regroupant 22 États membres (dont certains non-membres de l’UE). Elle constitue le principal acteur européen pour les programmes spatiaux multilatéraux. Elle peut aussi implémenter les programmes spatiaux nationaux des États membres ne possédant pas d’agence nationale.

  • Mission et financement :
    • L’ESA est financée par ses États membres et par l’UE, sur la base de contributions volontaires et obligatoires.
    • Ses priorités incluent la science spatiale, les vols habités, les lanceurs, l’observation de la Terre, la navigation et les télécommunications.
  • Compétences principales :
    • Développement de grands programmes européens : lanceurs Ariane et Vega, et missions européennes comme Rosetta et Gaia, …
    • Gestion des infrastructures spatiales européennes : centres d’opérations spatiales, CSG, …
    • Recherche scientifique et R&D : Centre technologique de l’ESA à Noordwijk
  • Relation avec l’UE :
    • L’ESA collabore avec l’UE pour exécuter des programmes phares comme Galileo (système de navigation) ou Copernicus (observation de la Terre).

L’UE est impliquée dans la politique spatiale depuis les années 2000, avec l’article 189 du TFUE qui officialise la politique spatiale comme une compétence partagée. L’agence pour le programme spatial de l’UE (EUSPA) est chargée de l’implémentation de ses programmes.

  • Objectifs politiques :
    • Assurer l’autonomie stratégique de l’Europe dans l’espace.
    • Renforcer l’innovation, la compétitivité industrielle et la durabilité.
    • Soutenir les priorités sociétales : sécurité, environnement, économie numérique.
  • Programmes majeurs :
    • Galileo : le système de positionnement par satellites européen, concurrent du GPS.
    • Copernicus : programme d’observation de la Terre pour surveiller l’environnement et gérer les crises.
    • Espace sécurisé : initiatives pour la surveillance spatiale (SSA) et la défense spatiale.
    • Télécoms : GOVSATCOM, IRIS²
  • Relations institutionnelles :
    • L’UE travaille avec l’ESA via des accords de partenariat : elle finance en partie les missions de l’ESA pour les programmes spécifiques.
    • Elle agit également comme un acteur politique en définissant les grandes priorités stratégiques (EU Space Law incoming…)

La politique spatiale de la Tchéquie

Dans quel contexte la République tchèque développe-t-elle sa politique spatiale ? Quels sont ses objectifs et ses ambitions dans ce domaine ? Les GT vous proposent leurs notes de synthèse pour mieux comprendre le paysage spatial actuel.

Par le GT Gouvernance

Résumé

La République tchèque renforce son ambition spatiale en développant ses capacités industrielles, scientifiques et technologiques. Sans agence nationale, elle s’appuie sur l’ESA et des coopérations internationales. Son programme « Česká cesta do vesmíru » vise une mission spatiale nationale d’ici cinq ans. Le pays investit dans la recherche, l’innovation et la défense tout en soutenant le secteur privé. Il s’engage aussi dans la durabilité avec la gestion des débris spatiaux. Ces initiatives visent à accroître sa visibilité et son rôle dans l’industrie spatiale européenne.

Objectifs stratégiques

Les activités spatiales en République tchèque sont depuis leurs origines principalement étatiques, industrielles et scientifiques (sciences spatiales, technologies spatiales, navigation,  télécommunications par satellite, observation de la Terre, etc.) Les priorités nationales tchèques  concernant l’espace se trouvent dans le Plan spatial national 2020-2025. Ce dernier répertorie les points clés du programme spatial tchèque qui a pour  objectif premier de renforcer les capacités spatiales du pays. Cela passe notamment par le  renforcement des synergies et complémentarités entre le milieu industriel et universitaire  tchèques, afin d’accroître la compétitivité, et d’accélérer les transferts de technologies et de  connaissances entre ces deux milieux. 

Cadre institutionnel et politique

Les activités spatiales en République tchèque sont gérées depuis 2011 par le Ministère  des Transports. Pour ce faire, il a mis en place un Conseil de Coordination des activités spatiales  organisé en plusieurs comités transversaux dont l’un des objectifs est notamment d’assurer une  interface entre l’industrie et le monde universitaire. Aussi, le pays ne possède pas d’agence  spatiale nationale au même titre que d’autres nations spatiales. 

Coopérations internationales

Le spatial en République tchèque passe majoritairement par l’ESA. Le pays se considère  comme le “cerveau et le cœur de l’industrie spatiale européenne et des applications satellitaires“. Il accueille depuis 2021 l’EUSPA qui assure la responsabilité de la gestion opérationnelle et de  l’exploitation des systèmes de constellations européens (EGNOS, Galileo, Copernicus). Un  second siège devrait bientôt ouvrir à Prague à partir de 2025. La République tchèque a  également signé plusieurs accords bilatéraux par exemple avec la France (CNES). Elle a aussi rejoint les accords Artémis en 2023 tout en rappelant son rôle et son implication dans le domaine  spatial, notamment en tant qu’acteur majeur de la recherche spatiale. Il y a une réelle volonté  de mieux et de davantage s’insérer sur la scène spatiale internationale et d’y incarner une  position active pour accroître sa visibilité tout en renforçant ses coopérations bilatérales en  particulier avec les pays européens. Le pays démontre une volonté d’une plus grande considération de ses capacités aux côtés des autres puissances tout en restant en partenariat. 

Capacités techniques et industrielles

La République tchèque dispose d’une grande excellence dans le domaine des sciences  spatiales. Elle a par exemple participé à la mission SWARM ou encore au développement des lanceurs Ariane 5 et Ariane 6. Depuis 2019, les entreprises tchèques sont notamment reconnues  comme membres des chaînes d’approvisionnement internationales pour la production de  lanceurs, de satellites et de segments terrestres. En revanche, elle ne possède pas de site de  lancement, passant ainsi par des coopérations avec l’ESA ou les États-Unis pour mettre en orbite ses propres satellites ou spationautes. Elle est aussi engagée dans le domaine de  l’exploration spatiale comme avec la mission VZLUSAT-1 dont le but était d’examiner les qualités d’un bouclier radiatif visant ensuite à être employé pour la création d’habitations sur la Lune et sur Mars en les préservant des radiations.

Nanosatellite tchèque VZLUSAT-1. (Source : Portail spatial tchèque)

Résultats et performances

La République tchèque a affiché de nouvelles ambitions dans le spatial en annonçant  allouer 275 millions de couronnes tchèques, soit environ 11 millions d’euros, supplémentaires  par an aux programmes de l’ESA pour une participation totale estimée à 62 millions d’euros. Si les investissements sont majoritairement publics, le pays a exprimé sa volonté de stimuler  les investissements privés.  

En juin 2024, la République tchèque a lancé son nouveau programme spatial Česká cesta  do vesmíru (« Voyage tchèque dans l’espace ») consistant en la réalisation d’une mission  tchèque dans l’espace d’ici cinq ans. Ce programme passe par le développement de technologies spatiales grâce à la coopération des secteurs commercial, éducatif et scientifique. Deux  nouvelles missions spatiales ont également été annoncées, à savoir AMBIC (ambitious czech satellite) et QUVIK (Quick ultra-Violet Kilonovae Serveyor). L’objectif est de renforcer la  position du pays et de ses entreprises dans le domaine spatial, même si l’ESA reste le principal  instrument de développement de l’industrie spatiale tchèque.

Réglementation et cadre légal 

La République tchèque est signataire du Traité sur les principes régissant les activités  des États en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes de 1967.

Développement durable et impact environnemental 

L’observation de la Terre fait partie des prérogatives du spatial tchèque. Aussi, la  question des débris est assez présente dans sa politique spatiale. Le pays a par exemple rejoint le programme ClearSpace en 2020, soit la première mission de dépollution spatiale. Il y a également une mise en avant dans le Plan spatial national du développement de capacités pour  la gestion et le suivi des débris (lasers, etc.), bien que le cadre reste majoritairement celui de l’UE ou de l’ESA.

Engagement du secteur privé

La République tchèque encourage le développement du secteur privé et de startups tout  en favorisant les synergies avec le public, afin de renforcer ses capacités spatiales et encourager  les innovations. En 2016, la Tchéquie a par exemple fondé ESA BIC Prague un programme  d’incubations, de suivis et de soutiens (financier, techniques, etc.) aux jeunes entreprises  innovantes liées aux activités spatiales. En 2019, le pays a lancé ESA BIC Brno, deuxième plus  grande ville du pays, témoignant ainsi de cette volonté de soutenir le secteur privé pour le  spatial.

Capacités de défense et de sécurité

Si la politique spatiale tchèque est principalement axée autour d’aspects scientifiques,  elle connaît ces dernières années une forme de redynamisme ou de « mise à jour » au vu de la  dégradation du contexte géopolitique, avec une orientation plus marquée autour des enjeux de  défense et de sécurité. En 2018, le Centre satellitaire de la République tchèque (CZE SATCEN)  a ainsi été créé. Il s’agit d’un département intégré à la structure du renseignement militaire tchèque. Le pays a également reconnu officiellement l’importance du spatial comme champ conflictuel. Elle a ainsi mis en avant l’aspect essentiel des images satellitaires et de l’IA pour le  secteur militaire.

Éducation, recherche et innovation 

La formation de nouvelles générations de scientifiques, d’ingénieurs et de chercheurs  est au cœur de la politique spatiale tchèque. Susciter l’intérêt des nouvelles générations pour  l’espace extra-atmosphérique est un axe central notamment représenté par la mise en place d’un  ensemble d’expositions comme en 2020 avec Cosmos Discovery à Prague traitant de l’histoire  de la conquête spatiale. Organisée en collaboration avec la NASA, le Musée Cosmosphere au  Kansas et le Centre d’Éducation de Prague, cette exposition visait à inspirer les jeunes et les  orienter dans cette voie, tout en s’adressant aux adultes de tous âges. La figure d’Aleš Svoboda,  astronaute tchèque de réserve, qui serait le deuxième Tchèque à aller dans l’espace après Vladimir Remek, premier Tchécoslovaque à y être allé en 1978, revient à plusieurs reprises  dans les discours pour engager l’intérêt de la population. L’usage de symboles fait aussi parti  de cette stratégie, comme avec l’envoi de Hurvínek, la célèbre marionnette tchèque aimée des  plus petits dont une réplique a été envoyée à bord du satellite Planetum 1 en 2022, onze ans  après l’envoi de la célèbre Petite Taupe Krteček, à bord du vaisseau spatial Endeavour. Le  programme Česká cesta do vesmíru selon le ministre des Transports Martin Kupka devrait  également participer à susciter l’intérêt des plus jeunes pour l’étude des domaines scientifiques  et techniques.

Les projets en cours

ASTRES travaille sur plusieurs sujets au cours de l’année qui nous semblent importants pour le futur du spatial en France et en Europe. En ce moment, nous travaillons principalement sur:

  • les synergies et alliances possibles entre l’Europe et l’Afrique dans le spatial, en partenariat avec le MEDEF International
  • l’industrie spatiale liée aux activités d’exploration
  • la durabilité des activités spatiales, avec le soutien d’Aérodécarbo
  • la dualité des activités spatiales, en partenariat avec le CESA et les Jeunes IHEDN
  • une stratégie complète pour la France d’ici 2040

Ces projets se matérialisent par des publications, des conférences ou des Astrocartes. Tout est possible ! Nous avons 9 groupes de travail et des pôles support pour mener ces projets à bien, qui ont aussi des initiatives thématiques propres.

Les groupes de travail

GT Energie et Espace : Contraintes et opportunités liées à l’approvisionnement énergétique pour les activités spatiales connues et futures

GT Lanceurs et Transport Spatial : Stratégies d’accès à l’espace et de mobilité spatiale, challenges, contraintes, acteurs concernés, technologies disruptives

GT Exploration spatiale : Quel positionnement pour les activités sur les autres astres (Lune, Mars, …), quelles trajectoires technologiques et questionnements scientifiques sur la vie extra-terrestre

GT Développement durable : Comment garantir la durabilité des activités spatiales ?

GT Sécurité et Connectivité : Questions liées à la sécurisation des systèmes connectés, aux défis des réseaux et à l’innovation dans ces domaines.

GT Gouvernance : Quelles structures et institutions pour une stratégie spatiale française ambitieuse ? Modèles de gouvernance, de décision, etc.

GT International : Alliances et partenariats avec d’autres pays en matière de spatial, conflictualités, synergies régionales et internationales

GT Financement : Mécanismes et stratégies de financement publics et privés pour le spatial, durabilité des financements, gouvernance associée

GT Culture Spatiale : Partage et transmission de notre passion pour le spatial, diversification et mixité au sein du secteur, vulgarisation scientifique et stratégique

Les pôles support

Pôle Evènementiel : organiser les conférences et tables rondes qui alimentent la réflexion chez ASTRES, les visites d’entreprises, les afterworks réguliers.

Pôle Communication: diffuser quotidiennement sur les réseaux l’actualité d’ASTRES, pour faire connaître l’association et la faire grandir. Nos canaux: LinkedIn, site internet, Instagram

Pôle Relations externes/Partenariats: pour aider les GT ou pour faire grandir l’association, nous mettons en place des partenariats pluriannuels. Nous discutons aussi avec les mentors, professionnels enthousiastes d’aider la jeune génération.

Organigramme de l’association

Comité de pilotage

Sabrina Barré
Présidente

Jade Ricouart
Vice Présidente

Alix Guigné
Trésorière

Groupes de travail

Louis Vermersch
Energie

Matthieu Dellavalle
Culture Spatiale

Washington George
Lanceurs & Transport Spatial

Emma Verneau
Sécurité et Connectivité

Antoine Chesne
Financement

Marius Fontaine
Développement durable

Amandine Carayol
Gouvernance

Lisa Wong
Exploration spatiale

Barnabé Andrieu Coster
International

Pôles support

Ana Pic
Communication

Thomas Foulon
Informatique

Charlotte Berthoumieux
Evènementiel

Léo Henquinet
Relations Externes

Devenir adhérent à ASTRES (en 4 étapes)

Vous êtes étudiant ou jeune actif, l’espace vous passionne et vous avez envie de vous impliquez au sein d’une association jeune et dynamique œuvrant à structurer le secteur spatial de demain ? Rejoignez ASTRES, l’Alliance STRatégique des Etudiants pour le Spatial !

En suivant les étapes ci-dessous pour adhérer à ASTRES, votre statut de membre vous permettra de prendre pleinement part aux activités de l’association et de contribuer à la stratégie spatiale de demain !

Première étape : prendre son adhésion à ASTRES

Pour adhérer à l’association, tout Astr’onaute doit prendre son adhésion via l’application Hello Asso, en s’acquittant d’un montant de 10€. Le lien ci-dessous te permettra d’adhérer à ASTRES et d’obtenir un numéro de commande (8 chiffres) Hello Asso, nécessaire pour passer à l’étape suivante.

Deuxième étape : s’inscrire à l’espace membre

Après avoir adhéré à ASTRES, l’inscription à l’espace membre t’assurera de trouver toutes les informations nécessaires à ton implication dans l’association (ressources, projets, actualités, offres de stage et alternances).

En cliquant ci-dessous, vous pourrez créer votre compte. D’abord, inscrivez-vous comme indiqué sur l’image ; puis, connectez-vous et accédez à l’espace membre.

Troisième étape : explorer et comprendre les outils de l’association

Après les étapes précédentes, vous atteignez l’espace Astr’onautes !

Plusieurs rubriques vous renseignent sur l’activité de l’association :

  • Les dernières exclus adhérents, regroupant les posts réservés à la communauté des membres ;
  • Toutes les ressources, véritable mine d’or pour tout Astr’onaute ! Vous y trouverez les documents de travail utilisés pour les projets ASTRES, des tutoriels pour utiliser les différents outils numériques, le lien des groupes de discussion des Astr’onautes, la charte graphique de l’association, ou encore des offres de stages et d’alternances partagés par nos partenaires ;
  • Projets en cours et projets phares ;
  • Tous les projets ;
  • Réseaux sociaux, dans laquelle tu retrouves l’activité d’ASTRES sur LinkedIn et Instagram.

Nous vous recommandons d’explorer ces rubriques, pour vous renseigner sur les activités passées et en cours, mais aussi pour appréhender au mieux le fonctionnement de l’association.

Dernière étape : rejoindre le chat Discord ASTRES

Vous êtes maintenant fin prêt à prendre part à l’aventure ASTRES ! Rejoignez la plateforme afin de vous impliquer et prendre contact avec d’autres membres.

Les Astr’onautes utilisent principalement cette application pour conduire leurs projets et organiser leurs activités selon des groupes dédiés, par écrit ou lors de réunions en distanciel. Elle est disponible sur téléphone, navigateur et ordinateur.

Et pour tout comprendre de l’outil Discord, un guide utilisateur concocté par le pôle informatique vous attend ici ! Nous vous recommandons de le consulter et de suivre les étapes d’introduction au serveur décrites.

Bienvenue chez ASTRES !

“BIG news !” : ASTRES à l’évènement BPI France

A l’occasion du grand forum BIG organisé par BPI France, Sabrina Barré, co-fondatrice et présidente d’ASTRES, partagera les réflexions du groupe de travail Energie et Espace sur le sujet “Le nucléaire, nouvelle frontière de l’espace ?”. Elle interviendra aux côtés d’experts du domaine spatial.

Cette invitation est une belle exposition pour les membres du GT Energie, qui avaient déjà travaillé sur la thématique du nucléaire en juin 2023, donnant lieu à une proposition pour le réacteur nucléaire spatial et une interview de Grégoire Lambert, directeur stratégie et espace de Framatome SPACE.

Informations pratiques

Table-ronde: Le nucléaire, nouvelle frontière de l’espace ?

10 oct. 2024 | 15:30 CEST – 16:30 CEST | ACCOR HOTEL ARENA
Inscription gratuite sur le site de l’évènement


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