ASTRES au Paris Air Forum 2025 : la jeunesse spatiale prend la parole !

L’Alliance Stratégique des Étudiants du Spatial (ASTRES) est fière d’annoncer sa toute première participation au Paris Air Forum, événement de référence organisé par La Tribune, qui réunit les décideurs et experts des secteurs de l’aéronautique, du spatial, de la défense et de la tech.

À cette occasion, des membres d’ASTRES seront présents au CNIT Forest, à Paris La Défense, pour prendre part aux échanges, représenter la voix de la jeunesse engagée et contribuer aux réflexions sur l’avenir du spatial.

Cette invitation marque une étape importante dans la reconnaissance du rôle que peut jouer la nouvelle génération dans les discussions stratégiques autour des grandes transitions – technologiques, industrielles et écologiques – du secteur aérospatial.

La participation d’ASTRES s’inscrit dans un engagement fort : favoriser l’inclusion des jeunes talents et encourager une parole nouvelle, curieuse, et résolument tournée vers l’avenir du spatial européen.

Trois grands thèmes au cœur des échanges :

Aéronautique
Dans un contexte de records de trafic aérien, le secteur fait face à des défis inédits : décarbonation, intégration de l’intelligence artificielle, tensions géopolitiques. Comment l’industrie peut-elle se transformer pour répondre aux attentes du monde de demain ?

Espace
Le spatial européen se trouve à un tournant stratégique. Capacité de lancement, constellations, exploration : l’Europe doit repenser sa souveraineté spatiale. ASTRES sera présent pour faire entendre une voix jeune dans ces débats essentiels.

Défense
Alors que le conflit est de retour sur le sol européen, l’heure est à la réinvention stratégique. Accélération des investissements, technologies de rupture, innovation : le Paris Air Forum questionne le futur de la sécurité européenne.

Informations pratiques

Paris Air Forum 2025

13 juin 2025 | 08:50 CEST – 17:35 CEST | CNIT Forest – La Défense, Puteaux
Accès sur inscription via le site de l’événement


En partenariat avec

Entretien avec Lisa Wong – Retour sur la soirée “Les jeunes et le spatial” à la Cité de l’Espace

Le 19 mars dernier, la Cité de l’Espace accueillait une soirée dédiée à la vision des jeunes sur l’évolution du spatial. Lisa Wong, responsable du GT Exploration Spatiale et ancienne Secrétaire de l’association ASTRES, y représentait notre collectif. Elle revient pour nous sur les échanges, les enjeux soulevés, et les perspectives à venir.

1. Lisa, quel regard portes-tu sur l’événement du 19 mars, maintenant que quelques semaines ont passé ?

La table ronde organisée par la Commission Jeune de l’Association des Amis de la Cité de l’Espace a été une très belle expérience. J’ai tout d’abord été ravie de rencontrer Catherine Le Cochennec, qui a organisé la table ronde et qui manifeste un véritable intérêt pour l’initiative portée par ASTRES. L’événement portait sur la place des jeunes dans le secteur spatial, un thème qui fait clairement écho à notre démarche au sein de l’association.

Ce moment d’échange m’a également permis de découvrir d’autres parcours : des personnes engagées dans le spatial, mais de manière très différente de la mienne ou complémentaire. C’était enrichissant de voir cette diversité de passions, de projets, d’ambitions. Cela reflète bien l’évolution actuelle du secteur spatial, qui devient de plus en plus ouvert et multiple.

2. Quels types de discours ou de préoccupations sont ressortis de la part des jeunes présents ?

Nous étions neuf jeunes à participer à cette table ronde, tous engagés dans le spatial, que ce soit à travers des associations ou par la création d’entreprises. Ce qui a marqué, c’est que l’engagement dans le secteur spatial naît souvent d’une véritable passion, pas forcément via un parcours académique classique, ni uniquement en tant qu’ingénieur ou scientifique. C’est un point sur lequel tout le monde semblait s’accorder.

Le spatial offre aussi des expériences uniques, qui donnent envie de s’impliquer dès les premières étapes, parfois même avant d’entrer dans le monde professionnel. C’est un domaine technique, certes, mais qui s’ancre aussi dans des enjeux globaux qui concernent l’ensemble de l’humanité. Un autre aspect important qui a émergé, c’est le rôle de la proximité géographique avec les acteurs du spatial : beaucoup étaient basés à Toulouse, qu’il s’agisse d’associations ou d’entreprises. Une start-up, par exemple, avait un pied à Toulouse et un autre aux États-Unis, pour des raisons stratégiques liées à l’accès aux partenaires et aux contrats.

En termes de préoccupations, deux grands thèmes ont dominé : la militarisation de l’espace, fortement réactivée par le contexte international actuel, et les enjeux éthiques. On a beaucoup parlé d’écologie, aussi bien sur Terre qu’en orbite. Une start-up comme Heiwa, par exemple, travaille sur la gestion des ressources en eau et la surveillance des menaces hydriques. Enfin, la question de la pollution spatiale a également été très présente dans les échanges, notamment avec la montée en puissance d’acteurs privés comme Starlink et d’autres opérateurs américains.

3. As-tu perçu un véritable dialogue entre les générations, étudiants, startups, industriels, acteurs publics ? Ou restait-on dans des logiques parallèles ?

Lors de cette soirée, la majorité des intervenants venaient du monde étudiant ou de jeunes start-ups. Mais ce qui m’a frappée, c’est à quel point leurs expériences étaient complémentaires. Cela se voyait déjà dans la manière dont la table ronde avait été construite : trois séquences distinctes avaient été proposées.

La première portait sur la sensibilisation des jeunes au spatial, principalement via l’éducation et les premières formes d’engagement. La deuxième mettait en avant les projets associatifs, menés par des étudiants qui, souvent en parallèle de leurs études, s’investissent activement pour concevoir des projets spatiaux. Et la dernière était dédiée à l’entrepreneuriat, avec des jeunes qui participent déjà à la structuration du secteur à travers leurs entreprises.

Ce format permettait une vraie dynamique : nous étions tous sur scène en même temps, ce qui a facilité les échanges. Même si certaines questions étaient destinées à une table ronde en particulier, elles étaient souvent ouvertes, ce qui permettait à chacun de rebondir et d’interagir au-delà de son propre cadre. On sentait une forme de dialogue réel, et parfois, on se reconnaissait dans les réponses des autres, même si nos parcours étaient différents.

Un autre moment marquant a été la prise de parole de deux lycéens, invités par l’Association des Amis de la Cité de l’Espace. Ils sont intervenus à la toute fin pour donner leur ressenti sur les discussions. C’était précieux de voir ce qu’ils avaient retenu, ce qui les avait touchés ou interpellés. Finalement, ce sont eux qui seront directement concernés par les messages que nous avons portés : ce sont les futures générations, celles qui entreront bientôt dans des études, qu’elles soient liées ou non au spatial. Et je pense qu’ils ont bien saisi qu’il était possible de contribuer à ce domaine, même sans y travailler directement.

ASTRES représenté à la table ronde “Sensibiliser” par Lisa Wong, pour porter la voix d’une génération engagée.

4. En tant que représentante d’ASTRES, quel message as-tu voulu faire passer à travers ta prise de parole ?

Mon premier objectif était de faire connaître ASTRES : son identité, ses missions et la vision qu’elle porte. L’association s’appuie sur des valeurs fortes comme l’engagement, la fédération d’une nouvelle génération de passionné·es, et la diversité des profils qui la composent, que ce soit en termes de parcours professionnels, d’origines, ou de sensibilités.

Je tenais aussi à expliquer concrètement ce que nous faisons, à travers nos neuf groupes de travail et les projets que nous menons collectivement. Un autre message essentiel était de montrer pourquoi on rejoint ASTRES : pour créer un espace d’expression, de réflexion partagée, mais aussi pour se sentir légitimes à prendre la parole dans le débat spatial. L’association joue un rôle clé à ce niveau, car elle donne cette légitimité, elle la soutient et la transmet, par sa présence dans des événements, par la visibilité de ses projets, ou encore par l’attention qu’elle suscite de la part d’acteurs reconnus du secteur.

Un point qui me tenait particulièrement à cœur, c’était d’expliquer comment nous portons cette voix des jeunes. Cela passe avant tout par le collectif : en favorisant les synergies entre membres, mais aussi en nouant des partenariats, on multiplie les espaces de réflexion et d’action. Ce sont les membres qui font vivre ASTRES, leurs motivations, leurs idées, leurs ambitions sont à l’origine des projets. ASTRES ne dicte pas une ligne, elle permet aux initiatives individuelles de prendre de l’ampleur et d’être partagées.

En résumé ce que j’ai voulu transmettre, c’est l’importance de la place des jeunes dans les réflexions stratégiques du secteur spatial. Leur présence permet au secteur de mieux comprendre les préoccupations des futurs acteurs : la durabilité, la diversité, la qualité de la formation, entre autres. Ce sont ces enjeux qui façonneront l’espace de demain.

5. Qu’est-ce que cette soirée a changé, ou confirmé, dans ta manière de concevoir l’engagement des jeunes dans le spatial ?

Cette soirée m’a permis de réaliser qu’il existe une multitude de façons de s’engager dans le secteur spatial. L’engagement peut se manifester à travers des associations, des approches techniques, des réflexions collectives, des tables rondes comme celle-ci, ou encore par la création d’entreprises. Bien sûr, ce sont les exemples qui ont été partagés lors de l’événement, mais il y en a bien d’autres.

Une autre chose qui a été confirmée pour moi, c’est l’importance de transmettre cet engagement aux jeunes, non pas nécessairement en les incitant à faire carrière dans le spatial, mais en démocratisant la culture spatiale. C’est un aspect fondamental pour ouvrir ce secteur à une plus large audience et permettre à chacun de s’impliquer à sa manière.

6. L’événement a-t-il permis de créer des ponts concrets ? Des idées de collaboration, de projets, des contacts à suivre ?

Oui, l’événement a été une belle opportunité pour faire connaître ASTRES, en particulier auprès des jeunes. Il y avait un public assez varié : des lycéens, des étudiants, mais aussi des familles. Après la table ronde, plusieurs personnes sont venues échanger avec nous sur notre stand. C’était très intéressant de discuter avec elles, de voir ce qu’elles avaient compris de notre démarche, parfois elles l’avaient bien perçue, parfois elles l’imaginaient différemment, et cela a ouvert de beaux échanges.

Nous avons aussi pu nous rapprocher des bénévoles de l’Association des Amis de la Cité de l’Espace. Catherine Le Cochennec, qui nous avait invités à participer à cette table ronde, a exprimé son enthousiasme et souhaite poursuivre une collaboration avec nous. Grâce à ce lien, nous avons été invités à intervenir sur Campus FM pour revenir sur l’événement. J’y ai participé avec Catherine et Éric, également membre de l’association organisatrice.

Une collaboration plus concrète est également en discussion entre cette association et notre groupe de travail “Culture spatiale” : l’idée serait d’organiser ensemble des événements destinés à sensibiliser un public plus large, en particulier les jeunes, aux enjeux du spatial. Cela aurait aussi du sens pour l’Association des Amis de la Cité de l’Espace, dont le public est actuellement composé en majorité de personnes retraitées. Notre participation pourrait contribuer à attirer une nouvelle génération et à diversifier les perspectives abordées.

Enfin, nous avons reçu une autre invitation de la part de l’équipe de la “Radio des Amis de l’Espace” pour intervenir lors de prochaines émissions sur Campus FM. Cela pourrait donner lieu à un projet régulier autour des sujets spatiaux, ce qui serait une très belle vitrine pour prolonger nos actions.

ASTRES à la rencontre du public pour transmettre la passion du spatial.

7. Selon toi, que faudrait-il améliorer pour que ce type d’événement gagne encore en impact ? Qu’est-ce qui manque encore aujourd’hui ?

Le sujet de la table ronde était, selon moi, extrêmement pertinent, et je pense que cela a été ressenti aussi bien par les membres d’ASTRES que par toutes les personnes invitées à y participer. C’est un thème qui est d’ailleurs activement traité au sein de notre groupe de travail “Culture spatiale”, mais aussi plus largement dans ASTRES, du fait même de l’identité de notre association.

Et pourtant, l’événement n’a pas suscité un grand engouement en termes de public. Cela révèle une difficulté persistante : celle de rendre le spatial plus accessible au grand public, alors même qu’il touche chacun d’entre nous. Cet écart montre que l’engagement dans ce domaine peut sembler plus difficile ou plus élitiste qu’il ne l’est en réalité, ce qui fait d’ailleurs pleinement écho aux discussions de la soirée.

On a tendance à croire que le spatial est réservé aux ingénieurs ou aux scientifiques, car il est très technique dans l’imaginaire collectif. Mais cet événement a montré qu’il peut aussi être abordé à travers d’autres prismes : culturels, éducatifs, entrepreneuriaux… Ce n’est pas un domaine réservé à une élite, et c’est un message à faire passer plus largement.

À ce titre, je tiens à saluer le travail de l’Association des Amis de la Cité de l’Espace. Ce qu’ils font pour engager les jeunes est vraiment précieux. Ils organisent différentes actions pour permettre à ceux qui sont simplement curieux ou passionnés de trouver une place, de s’impliquer à leur manière. Et c’est exactement ce genre d’initiatives qu’il faut encourager pour renforcer l’impact de ce type d’événements.

8. Enfin, si tu devais résumer en une phrase ce que les jeunes ont à dire au secteur spatial aujourd’hui… ce serait quoi ?

Les jeunes diraient au secteur spatial qu’il est temps de redéfinir ses priorités, de choisir des usages qui ont du sens pour nous en tant qu’êtres humains, sans se laisser entraîner dans une course aux ambitions floues ou discutables, car même si nous ne prétendons pas avoir toutes les réponses, nous savons qu’il est urgent de questionner les enjeux éthiques, environnementaux et sociétaux pour mieux décider où placer la barre.

Pour prolonger cet échange, vous pouvez retrouver Lisa Wong dans l’émission spéciale “Les jeunes et l’espace”, diffusée le 9 avril 2025 sur Campus FM. Elle intervient entre 10:10 et 12:30 pour revenir sur la table ronde et partager sa vision de l’engagement des jeunes dans le secteur spatial.

🔗 Écouter l’émission sur Vodio

Perspectives Spatiales 2025 : enjeux et orientations stratégiques pour l’Europe spatiale

Par Alix Guigné et Florent Delvert

La 13ème édition de Perspectives Spatiales 2025, organisée par le Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales et Novaspace, s’est tenue le 12 février 2025. Réunissant politiques, industriels, militaires et experts, cette journée a exploré la problématique centrale du futur de l’Europe spatiale face aux transformations géopolitiques et industrielles en cours. L’objectif de l’événement était d’analyser ces défis et d’esquisser des orientations stratégiques pour garantir le leadership européen et l’autonomie stratégique de la filière.

Dès le discours d’ouverture, le ton est donné : « le secteur spatial joue un rôle central dans la dynamique géopolitique contemporaine », rappelle le ministre de l’Enseignement Supérieur et ancien président du CNES Philippe Baptiste. L’arrivée de nouveaux acteurs privés aux côtés de décisions politiques outre-Atlantique a bouleversé la donne, créant à la fois des opportunités technologiques et des incertitudes stratégiques. Cette nouvelle configuration internationale oblige l’Europe à s’interroger sur l’avenir de ses coopérations, y compris avec les États-Unis, et sur les implications pour sa défense et ses partenariats économiques. Car parallèlement, l’espace est devenu omniprésent dans nos sociétés (communications, navigation, observation, etc.), mais cette expansion s’accompagne de nouvelles vulnérabilités. Selon P. Baptiste, l’industrie spatiale européenne fait face à un risque existentiel si elle ne s’adapte pas : elle doit engager une transition profonde, avec une vision à long terme, en veillant à ce que tous les acteurs avancent de concert. Cette nécessité se retrouve tout au long des discussions, où la fragmentation actuelle du secteur européen est régulièrement pointée du doigt comme un frein majeur en vue de la pression mise par les autres puissances spatiales.

Souveraineté et compétitivité : Un équilibre à trouver

La souveraineté spatiale a été soulignée comme un impératif non négociable. L’enjeu principal pour l’Europe est de préserver un accès souverain à l’espace, tout en s’imposant comme un acteur compétitif face aux géants que sont les États-Unis et la Chine. Ariane demeure à ce jour le seul vecteur garantissant un accès autonome de l’Europe à l’espace, là où « céder à la tentation » d’un lanceur étranger compromettrait définitivement cette indépendance. Dans le même esprit, « dépendre aveuglément » d’acteurs extra-européens ferait peser des risques critiques sur sa sécurité.

De son côté, le Commissaire européen Andrius Kubilius a averti de la fragilité de l’Europe spatiale en l’absence d’une stratégie industrielle cohérente, coordonnée et ambitieuse. Plusieurs intervenants ont d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme : Hervé Derrey (PDG de Thales Alenia Space) a rappelé que dès 2024, Philippe Baptiste – alors président du CNES – soulignait déjà le retard pris par l’industrie spatiale européenne dans sa transformation. Un autre enjeu de taille est le décalage d’investissements avec les autres puissances, car l’Europe investit bien moins dans l’espace que les États-Unis ou la Chine – jusqu’à cinq fois moins selon H. Derrey.

Aujourd’hui, Ariane 6 est un jalon essentiel pour garantir notre souveraineté, pourtant certains redoutent que le modèle économique soit fragilisé sans un soutien institutionnel clair. Ces alertes posent une question essentielle : quels sont les besoins réels de l’Europe en matière de lanceurs dans les années à venir si ces Etats continuent de se tourner vers des acteurs étrangers ? Et plus largement, comment garantir son autonomie stratégique dans un environnement aussi concurrentiel ?

Cet écart grandissant met en péril sa compétitivité sur le long terme. Certes, le mouvement du New Space favorise l’innovation et l’agilité, mais il ne se limite pas aux startups. Il concerne également les grands groupes historiques, exigeant ainsi une vision commune et une coordination renforcée des grands programmes et des feuilles de route technologiques pour consolider la position européenne.

Les grandes orientations stratégiques pour l’Europe

Face à ces constats, les intervenants de Perspectives Spatiales 2025 ont esquissé plusieurs pistes d’action pour relever les défis identifiés. Un maître-mot a traversé de nombreux discours: coopération.

Josef Aschbacher, Directeur général de l’ESA, a dressé le bilan 2024 de l’agence et rappelé que les plus grands succès de l’Europe spatiale ont été bâtis sur la coopération entre nations. Le programme Ariane en est l’un des exemples emblématiques. Cette approche demeure plus que jamais d’actualité. Du côté français, Lionel Suchet (CNES) a souligné que l’espace est un outil diplomatique de premier plan et que la France participe à la quasi-totalité des missions aux côtés des grandes agences (NASA, JAXA, etc.), permettant de réaliser des projets qu’aucun pays ne pourrait mener seul. Toutefois, il met en garde contre les risques de dispersion intra-européenne : chaque nation considérant l’espace comme un levier de souveraineté et de croissance, une coordination étroite à tous les niveaux est nécessaire pour assurer une cohérence globale.

La coopétition – coopération entre acteurs européens tout en maintenant une compétition saine – a été présentée comme une voie incontournable pour renforcer le secteur spatial européen face aux nouveaux équilibres mondiaux. Cela implique une meilleure cohésion entre industriels, agences et États européens. La fragmentation actuelle doit être surmontée en faveur d’une approche plus intégrée. Une politique spatiale européenne harmonisée et la création d’un véritable marché intérieur spatial sont les premiers leviers à actionner pour donner aux industriels une visibilité accrue et une taille de marché suffisante.

L’élaboration d’une stratégie européenne de coopération internationale, validée par les États, permettrait d’élargir l’empreinte globale de l’ESA et de l’Europe. Pour y parvenir, il est crucial d’améliorer la collaboration avec les institutions de l’UE tout en prenant en compte la « renationalisation » progressive des politiques spatiales observée dans certains États membres. Plusieurs intervenants ont insisté sur la nécessité d’une clarification des rôles : une Commission européenne définissant une impulsion politique commune et une Agence spatiale européenne (ESA) recentrée sur l’exécution technique des programmes. La réforme du principe de “retour géographique” – qui répartit les activités au nom de l’équité entre pays – a été évoquée afin de privilégier la performance globale et l’émergence de champions industriels intégrés.

Assurer sa souveraineté et son indépendance technologique

L’idée d’inscrire dans la durée une préférence européenne dans les programmes institutionnels a émergé comme une réponse stratégique pour soutenir l’industrie continentale. L’exemple des lanceurs illustre bien cette orientation. Martin Sion (Président exécutif d’ArianeGroup) a réaffirmé le rôle crucial de la coopération européenne pour assurer l’indépendance du continent en matière d’accès à l’espace. Pour y parvenir, il est impératif de pérenniser un modèle économique viable, avec un volume de commandes suffisant et le soutien des institutions.

L’Europe doit également accélérer ses efforts pour rattraper son retard technologique face aux puissances concurrentes. En particulier, le développement des lanceurs réutilisables est un impératif pour garantir une compétitivité durable face à SpaceX et aux nouveaux acteurs du secteur. En parallèle, l’émergence de nouveaux segments technologiques, notamment en matière d’infrastructures orbitales, doit être anticipée pour ne pas être dépendant de puissances extérieures.

Au-delà des lanceurs, l’événement a mis en lumière plusieurs initiatives clés, comme le programme Iris², destiné aux communications sécurisées. Ce projet incarne un nouveau paradigme pour l’Europe spatiale et marque la volonté de l’UE de renforcer son autonomie stratégique. Catherine Kavvada, Director for Secure and Connected Space, Commission européenne, a rappelé que ce programme, développé en seulement neuf mois, repose sur une gouvernance innovante et une approche partenariale public-privé (PPP). Il représente une réponse directe à la montée en puissance des constellations concurrentes comme Starlink.

D’un montant de 10,6 milliards d’euros sur 12 ans, Iris² s’appuie sur trois piliers stratégiques : la souveraineté (infrastructure sécurisée et composants 100% européens, comme l’a souligné l’eurodéputé Christophe Grudler), l’innovation (intégration de la 5G, différenciant Iris² de constellations concurrentes comme Starlink) et la compétitivité industrielle de l’Europe. Assurer une mise en œuvre opérationnel rapide est crucial : il faudra industrialiser le projet sans tarder et fédérer une base d’utilisateurs (États, agences, entreprises) pour en garantir la viabilité économique. Iris² illustre ainsi une orientation clef discutée lors de l’événement : mobiliser l’UE sur des projets structurants, alliant autonomie stratégique et opportunités pour l’industrie.

L’enjeu immédiat est d’industrialiser ce programme sans tarder et de structurer une demande institutionnelle solide pour assurer sa viabilité économique et son rayonnement international. Iris² illustre ainsi une priorité stratégique pour l’UE : mobiliser les ressources européennes sur des projets structurants, alliant autonomie stratégique et compétitivité industrielle.

L’espace, une question de souveraineté mais aussi de sécurité

L’espace n’est plus seulement un outil civil, il devient un territoire stratégique militaire. Le Colonel Sylvain Debarre (NATO Space Centre of Excellence) rappelle que « L’OTAN considère désormais l’espace comme un domaine opérationnel à part entière ». Le domaine spatial étant intrinsèquement dual (civil et militaire), la question de l’avenir des programmes européens orientés défense est également posée comme centrale pour garantir l’autonomie stratégique du continent. Parallèlement, la dépendance grandissante aux services spatiaux pose la question de la résilience : nos infrastructures orbitales doivent pouvoir résister aux aléas (perturbations solaires, déchets en orbite) et aux nouvelles formes de conflits (cyberattaques, brouillages). L’enjeu climatique entre aussi en compte : les programmes d’observation de la Terre, comme Copernicus, jouent un rôle clé dans la sécurité civile et l’anticipation des crises, ce qui renforce l’importance stratégique de disposer de telles infrastructures en propre. Enfin, le contexte géopolitique tendu actuel exacerbe les enjeux de sécurité.

La guerre en Ukraine a illustré le rôle critique des actifs spatiaux sur le champ de bataille : satellites de télécommunication, d’observation et de positionnement ont été mis à contribution pour assurer les communications, le renseignement et la précision des frappes. Elle a également démontré que l’espace lui-même devient un théâtre potentiel d’opérations militaires, comme en témoignent les menaces posées par la cybersécurité.

Durabilité des activités spatiales

Pour Jean-Luc Maria (Exotrail), il existe six défis majeurs pour assurer la durabilité à long terme : mieux connaître et surveiller l’environnement spatial, mettre en place une réglementation internationale harmonisée (pour éviter le dumping réglementaire d’un pays à l’autre), adapter le cadre assurantiel, promouvoir la standardisation technique, développer les technologies d’intervention en orbite (désorbitage, maintenance…) et soutenir les petits acteurs innovants via des politiques publiques volontaristes. Ses pairs ont abondé en ce sens : l’entreprise Aldoria a chiffré l’ampleur de la pollution spatiale et confirmé le potentiel économique des services de surveillance et de gestion du trafic spatial à venir. Isabelle Sourbès-Verger (CNRS) a quant à elle, souligné que si l’Europe peine à rivaliser en termes de part de marché dans le New space, elle peut en revanche aspirer à un rôle de leader réglementaire mondial sur ces questions de durabilité. Elle appelle à un modèle où l’Europe est moteur d’une utilisation responsable et durable de l’espace, évitant de subir un cadre dicté uniquement par d’autres puissances. Les intervenants s’accordent sur le fait que la réglementation ne doit pas brider l’essor d’un marché naissant (comme celui des services en orbite), mais qu’une coordination globale est indispensable pour éviter le chaos et préserver l’espace comme bien commun.

L’élaboration d’un “Space Act” européen a fait consensus comme étant un facteur structurant pour l’avenir, mais questionne sur ces implications dans la compétitivité du secteur. Les industriels se questionnent, à terme, la démarche permettrait réellement d’optimiser les investissements publics et privés à l’échelle européenne et de doter l’Europe d’un cadre compétitif face aux géants internationaux ? À l’image du modèle américain, une législation spatiale européenne est présentée comme pouvant consolider un marché intérieur unifié, harmonisant les règles pour tous les acteurs et évitant les distorsions de concurrence entre pays. Romain Lucken a plaidé pour l’adoption d’une réglementation européenne assortie d’un véritable mécanisme de marché commun s’appliquant uniformément, tout en veillant à mettre à jour en temps réel le droit français (Loi sur les Opérations Spatiales – LOS) pour accompagner l’essor des nouvelles activités en orbite.

En matière de financements, il est apparu que le soutien public demeurera un catalyseur indispensable. La Banque Européenne d’Investissement dispose d’une enveloppe de 8 milliards d’euros dédiée à la sécurité et défense (dont 1 milliard spécifiquement pour le spatial). La banque intervient via des fonds (comme le Fonds Européen d’Investissement) pour soutenir des projets générateurs de revenus – par exemple le développement des nouvelles infrastructures de lancement par ArianeGroup. Ce type de financement, complété par les plans nationaux (tel France 2030) vise à déverrouiller l’investissement privé et à accompagner la montée en puissance des acteurs émergeants. Plusieurs dirigeants de PME innovantes ont souligné le rôle critique de ces soutiens publics. ThrustMe a démontré qu’en sept ans son entreprise avait pu s’imposer à l’international avec une production en série optimisée et une chaîne d’approvisionnement locale, preuve qu’on peut être souverain et compétitif simultanément. Mais elle avertit du risque de monopole dans les lancements et prône la diversification des options (petits lanceurs, lanceurs étrangers si nécessaire) pour garantir l’accès à l’espace en toutes circonstances. Elle insiste également sur l’importance des financements publics français et européens qui ont soutenu son innovation. De même, Sodern a partagé une recette du succès à l’export : investir continuellement en R&D, compter sur des actionnaires engagés et garder une vision à long terme. Grâce à cette stratégie, l’entreprise réalise 70% de son chiffre d’affaires à l’international tout en restant un fournisseur critique pour les grands programmes européens, illustrant la possibilité de conjuguer marché domestique souverain et rayonnement export. L’ensemble de la chaîne de fournisseurs spatiaux française génère d’ailleurs 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel, dont la majeure partie à l’export, grâce à une adaptation constante aux standards européens et à des partenariats stratégiques mondiaux.

En somme, l’Europe doit trouver les bons outils pour favoriser le bon équilibre entre affirmation de son autonomie via des programmes moteurs structurant pour la filière en coopération avec les autres puissances spatiales pour partager les coûts, les risques et les bénéfices de l’exploration et de l’utilisation de l’espace. Le Commissaire européen Andrius Kubilius, chargé de la Défense et de l’Espace, a ainsi délivré un message ambitieux depuis Bruxelles : selon lui, l’Europe doit « prendre sa place » dans la nouvelle économie spatiale qui émerge et l’industrie Française aura un rôle moteur. Les idées et recommandations formulées tout au long de la journée tracent une feuille de route stimulante pour les années à venir. L’Europe spatiale a des défis à relever, mais aussi tous les atouts en main pour y parvenir : une longue tradition de coopération, des réussites techniques incontestables, et surtout une volonté partagée de préparer le futur et de faire de l’espace un moteur de progrès et de fierté pour les citoyens européens.

“BIG news !” : ASTRES à l’évènement BPI France

A l’occasion du grand forum BIG organisé par BPI France, Sabrina Barré, co-fondatrice et présidente d’ASTRES, partagera les réflexions du groupe de travail Energie et Espace sur le sujet “Le nucléaire, nouvelle frontière de l’espace ?”. Elle interviendra aux côtés d’experts du domaine spatial.

Cette invitation est une belle exposition pour les membres du GT Energie, qui avaient déjà travaillé sur la thématique du nucléaire en juin 2023, donnant lieu à une proposition pour le réacteur nucléaire spatial et une interview de Grégoire Lambert, directeur stratégie et espace de Framatome SPACE.

Informations pratiques

Table-ronde: Le nucléaire, nouvelle frontière de l’espace ?

10 oct. 2024 | 15:30 CEST – 16:30 CEST | ACCOR HOTEL ARENA
Inscription gratuite sur le site de l’évènement


En partenariat avec

Premier Boost’camp pour ASTRES (06/09/24)

Moins de deux ans après notre création, nous organisons notre premier séminaire annuel. Ouvert à tous les membres, ce weekend vise à explorer le futur des activités de l’association, à améliorer nos méthodes de travail et à renforcer la cohésion des équipes. L’occasion aussi de passer un bon moment entre jeunes passionnés d’espace au cœur de l’Occitanie!

Le programme

Plusieurs ateliers de travail sont prévus au cours du weekend pour les participants. Ils sont inspirés des ateliers couramment réalisés dans le monde professionnel. Entre chaque atelier, plusieurs activités liées au spatial sont prévues: astronomie, maquettisme, …

Rétrospective annuelle

Revenir sur les succès et échecs de l’année ensemble, pour mieux préparer la suite

Vision 2024-2027

Construire et visualiser la trajectoire de l’association, de manière créative, puis projeter cette vision dans nos opérations

Outils numériques

S’approprier les différents outils utilisés chez ASTRES, dont les projets sont gérés principalement à distance.

Au cœur des GT

9 groupes de travail et chacun son identité propre. Théâtre immersif pour expérimenter les différents rôles chez ASTRES : bureau, chef d’équipe, membre actif

Un weekend intense en échanges

A l’année, nous échangeons en général une à deux fois par semaine pour faire avancer la rédaction de nos idées, l’organisation des évènements… Se retrouver en immersion pendant deux jours va multiplier les discussions, les initiatives et l’échange de bonnes idées. C’est aussi l’occasion pour certains de prendre confiance pour mener ensuite une équipe, d’apprendre d’étudiants plus âgés et de vivre le spatial de manière ludique !

“Ce séminaire c’est l’occasion unique de rassembler les ASTR’onautes, éparpillés entre Paris et Toulouse, pour discuter des projets de l’asso mais aussi de créer des liens ! Je suis certaines que ça va être un gros boost d’ambition et de nouvelles idées pour ASTRES.”

Lisa Wong, Astro’naute depuis avril 2023


Un grand merci aux propriétaires du Château de la Serre, pour leur accueil chaleureux et leur soutien à l’association.

ASTRES au Summer Space Festival

ASTRES s’associe avec le Summer Space Festival pour vous proposer un atelier sur les carrières spatiales, le Samedi 13 Juillet à Lille.

Vous vous êtes toujours demandés quelles études vous devriez faire pour travailler dans le spatial ? Ou comment intégrer le secteur avec votre formation actuelle ?
𝐋𝐞 𝐬𝐚𝐦𝐞𝐝𝐢 𝟏𝟑 𝐣𝐮𝐢𝐥𝐥𝐞𝐭 𝐚̀ 𝟏𝟒𝐡, nous recevrons 4 invités d’exception qui nous présenteront leurs parcours, suivi d’un temps de questions-réponses avec le public.


•⁠ ⁠Numa Isnard, avocat fondateur de SPACEAVOCAT, nous présentera les parcours juridiques
•⁠ Eric DELETOMBE, Directeur du Rayonnement Scientifique Industriel et Institutionnel en Hauts de France à l’ONERA – The French Aerospace Lab nous parlera de son parcours d’ingénieur
•⁠ ⁠Le Commandant Thomas Bouaziz du Commandement de l’Espace sera présent pour répondre à toutes vos questions sur les métiers du spatial dans l’Armée de l’Air et de l’Espace
•⁠ ⁠Enfin, Charlotte Nassey, Chargée des relations institutionnelles chez ispace, inc., nous présentera son parcours et les activités liées au business development !

Les capacités de la salle étant limitées, merci de bien vouloir prendre vos places (gratuites) sur la billetterie en ligne ci-dessous. https://lnkd.in/eA_64s_9

📍 Summer Space Festival, Lille, Gare Saint-Sauveur, Samedi 13 Juillet 2024

La Fête du Spatial

Hier lors de notre Fête du Spatial organisée en marge des Assises du NewSpace grâce notre partenaire la Fondation Ailes de France, ASTRES a fêté ses 1 an.

L’écosystème spatial français a été au rendez-vous : à l’image de notre ambition, cette soirée comptait étudiants, jeunes entrepreneurs, experts, institutionnels du spatial, ainsi que quelques curieux d’autres domaines !

Lors d’un discours de nos présidente et vice-présidente, furent rappelées quelques unes de nos réussites de cette année : allant de tables rondes de haut niveau, jusqu’au cycle de webinaire sur la coopération franco-africaine dans le secteur spatial, en passant par un rapport sur l’autonomie stratégique française et européenne dans le spatial à horizon 2040 et tant d’autres !

Nous sommes extrêmement fiers du chemin parcouru et tenions à remercier nos partenaires : la Fondation Ailes de France, le Centre d’études stratégiques aérospatiales-CESA, ★ Les Assises du NewSpace ★, le MEDEF International, Les Jeunes IHEDN, le CMQE Aéronautique & Spatial AEROCAMPUS Nouvelle-Aquitaine, Défense Angels, et SPACE International pour leur confiance et leur soutien !

Last but not least, un grand merci à nos membres sans qui l’association ne serait rien. Seul on va vite, ensemble on va plus loin

90 ans de l’Armée de l’Air et de l’Espace (27/06/24)

Grâce aux partenariats avec la Fondation Ailes de France et le Centre d’Etudes Stratégiques Aérospatiales (CESA) signé en avril dernier, ASTRES est invité aux célébrations organisées pour les 90 ans de l’Armée de l’Air et de l’Espace à Versailles le 27 juin 2024.

Au programme, nous rencontrerons les lauréats de la Bourse Espace 2024, puis nous serons à votre disposition au stand ASTRES, au palais des Congrès de Versailles. Venez échanger !

Assises du New Space, 3ème édition (25-26/06/2024)

Comme l’an dernier, ASTRES sera présent aux ★ Assises du NewSpace – Saison 3 ★

Retrouvez nous au stand pour découvrir les derniers travaux des groupes de travail (GT) et interGT et rencontrer plus de 30 jeunes passionnés, investis tout au long de l’année pour réfléchir au futur du secteur spatial.

Vous aurez notamment la possibilité de participer au Quiz interactif préparé par le GT Exploration spatiale, de lire l’article de l’interGT sur le Conseil National de l’Espace, et le rapport prospectif de l’interGT sur le soutien à l’industrie spatiale d’ici 2040.

Nous participerons aussi aux tables rondes, notamment:

“Culture spatiale : la compétitivité de la nouvelle économie spatiale dépend du soutien des citoyens aux politiques spatiales … au risque de transformer le Centre Spatial Guyanais en parc !”, avec Lou Valade

“Former les ingénieurs français”, avec Jules Coeuillet

Pour le programme complet: https://lesassisesdunewspace.org/programme-2024/

Conférence ‘Investir dans l’industrie spatiale : tour d’horizon’ (11/06/2024)

en partenariat avec Defense Angels, premier réseau de Business Angels dédié aux technologies stratégiques et applications duales

Les associations ASTRES et Defense-Angels ont organisé ensemble une conférence-débat Jeudi 13 juin à 18h « Investir dans l’industrie spatiale : tour d’horizon » consacrée aux opportunités et bonnes pratiques de ce domaine en plein essor, au sein de l’auditorium de BPI France à Paris.

Etaient invités en tant que panélistes:

• François Alter, directeur adjoint de la stratégie du CNES et CEO de CNES participation. Ingénieur-général des Mines, François Alter a mis son énergie au service de l’Etat, à Bercy puis depuis 2017 au CNES, pour promouvoir le financement des industries stratégiques telles que le spatial. Il est à l’origine de nombreuses initiatives, dont CosmiCapital pour soutenir l’amorçage du New Space français.

• Charles Beigbeder, fondateur d’Audacia et d’Expansion. Centralien et entrepreneur à succès dans le capital-investissement français, Charles a très vite vu le potentiel de la deeptech et du besoin de financer l’émergence de technologies de ruptures, dans le spatial, le quantique ou encore le nucléaire.

Pierre Ferron, ingénieur patrimonial chez Edmond de Rothschild. Avec une longue carrière d’ingénieur patrimonial chez UBS, AXA, puis Edmond de Rothschild depuis 2014, Pierre a un rôle singulier dans l’écosystème entrepreneurial français en conseillant les entrepreneurs du NewSpace dans la structuration de leurs startups, et les aide à mettre en place les bons mécanismes pour soutenir les levées de fonds et les aider à grandir dans leur entreprise.

• Michaël Thomas, directeur d’investissement chez Supernova Invest. Aujourd’hui investisseur passionné d’espace, chez Supernova Invest et précédemment chez Karista, Michael travaille en connaissance de cause puisqu’il a été fondateur et PDG d’une startup du NewSpace, OSE, jusqu’en 2018, puis a accompagné les startups CYSEC, Leanspace, Exotrail.

• Grand Témoin : Hélène Huby, fondatrice et PDG de The Exploration Company, la première startup européenne développant un vaisseau spatial cargo et réutilisable. Diplômée de l’ENS et de l’ENA, Hélène a fait de sa passion pour l’espace son engagement, d’abord chez Airbus avant de se lancer dans l’entreprenariat avec The Exploration Company. Entrepreneuse engagée, Hélène est elle-même active dans le Venture Capital à travers Urania Ventures, et également co-fondatrice et présidente de The Karman Project, promouvant la coopération et le dialogue entre les acteurs du spatial du monde entier.

Cette conférence est donc l’aboutissement de plusieurs semaines de préparation pour le GT Financement. Définition des sujets, coordination des intervenants, jusqu’à la logistique, on peut saluer Antoine Chesne, Pierre-Antoine Dricot, Alix Guigné et Sabrina Barré pour avoir organisé un évènement passionnant et sans accroche pour les 150 participants présents.